Récits de mon séjour à Taipei
Ces récits, tous écrits à TAIPEI, ont pris naissance dès mon premier long séjour en avril 2013. Mais pourquoi récits, et pourquoi TAIPEI ?
Lors d’un stage de SYSTEMA organisé par T. ALIBERT en décembre 2011, NK m’a proposé de participer à une compétition à TAIPEI. Ce n’est pas tant la compétition pas trop dans ma ligne de pensée, que l’idée de découvrir TAIPEI. Après avoir séjourné à WUDANG SHAN et à HANGZHOU, pour des stages de TAIJI QUAN, il était tentant, après quelques tergiversations avec moi-même, de changer d’horizon, de perspective, et d’accepter ce challenge.
On sait, en tous les cas je l’ai maintes fois vérifiée, qu’une chose ne vient jamais seule. Ainsi, arrivent directement sur ma boite mail, à intervalles de quelques semaines, des informations sur des compétitions en France (Rouen et Paris) et en Italie, pour une coupe d’Europe. Tout ça pour dire que j’ai saisi cette opportunité de tester ce qu’était une compétition avant de me lancer sur une épreuve mondiale. Mais revenons à nos récits.
Peu attirée par les hôtels touristiques, j’ai cherché un hébergement à ma convenance. Le lendemain de mon arrivée, la consultation de la typographie de la ville m’a permis de repérer un endroit –que je pensais à tort pas trop loin-, pour m’entraîner. J’ai accosté quelqu’une « Tina » à mon arrivée dans le parc, et elle m’a conduite au groupe avec lequel elle pratiquait, groupe également inscrit à la compétition de TAOYUAN (je dirais un mot sur comment se passe une compétition et comment on peut être champion tout seul).
A l’occasion d’une promenade un dimanche matin de l’autre côté du parc, avec Tina, le professeur et 2-3 élèves, je suis tombée en presque sidération devant des pratiquants de TAIJI QUAN et leur professeure. Sortant l’appareil photo, j’en suis empêchée par 2 filles de ce groupe, qui finalement, m’autorisent quelques photos après que Tina leur ait expliqué que 1. j’étais française, et que 2. je venais pour la compétition. Poursuivant nos échanges en chinois très débutant, mâtiné d’anglais hésitant, j’ai appris et compris que les cours se déroulaient aussi le mardi et le jeudi soir. Et j’obtiens une seconde autorisation : celle d’y venir le mardi suivant.
Sachant que j’allais présenter un TAOLU de WUDANG, la professeure m’a demandé de le lui montrer. Et le jeudi suivant, elle m’a donné un ou deux conseils et à ma demande, a accepté que je revienne une autre fois. En effet, la compétition se déroulait ce weekend-là, et je retrouvais pour la première fois de mon séjour à TAIPEI, NK et deux autres compétiteurs français pour rejoindre TAOYUAN ensemble.
A peine rentrée, déjà repartie, je prenais des dispositions pour retourner à TAIPEI en avril 2013. Je n’y fais pas de stage, mais suis intégrée aux groupes et suis les cours réguliers des soirs dans un lieu et des matins dans un autre. Groupes qui jusqu’à 2015 étaient étanches.
Pour donner des nouvelles aux élèves grenoblois pendant mon absence, j’ai commencé à préparer quelques photos, puis de fil en aiguille, les ai agrémentées de commentaires. Et donc, à chaque séjour, deux fois par an sauf en 2015, j’ai communiqué à distance sur mon expérience taïwanaise. Voilà, le récit de ces récits !
Mais je n’en ai pas tout à fait fini, car je voulais vous expliquer le déroulement d’une compétition. Les inscriptions se font selon le style pratiqué (YANG, CHEN, et autres variantes) ; la forme présentée (24, 37, 42 mouvements, …), le sexe (homme ou femme), et la tranche d’âge, par groupe de 5 (de 6 à 80 ans et plus). Les TAOLU s’exécutent selon une durée déterminée par la forme et le style, en limite inférieure et supérieure. Tout dépassement est pénalisant.
Ainsi, si vous présentez la forme « petite forme de Pékin » en style YANG de 24 mouvements, et que vous êtes une femme entre 35 et 39 ans, vous concourrez avec un groupe de 15 ou 16 candidats. Et si vous êtes seul à pratiquer une forme en particulier, ou seul de votre âge, ou si seulement 3 dans la catégorie, c’est podium garanti. Par exemple, à HANGZHOU, en style WUDANG, forme 49 mouvements, nous étions 15 de mon groupe d’âge pour le TAOLU mains nues, et 8 pour la forme à l’épée. En somme en TAIJI QUAN, il n’y a pas de champion toutes catégories, mais on est tous et toutes gagnants quand même !